LE SÉNÉGAL ÉMINEMMENT CONCERNÉ
Notre planète BRÛLE, il faut agir rapidement: un rapport alarmant appelle à des transformations « sans précédent »
Notre planète BRÛLE, il faut agir rapidement: un rapport alarmant appelle à des transformations
Le monde devra engager des transformations « rapides » et « sans précédent », s’il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, soulignent les experts climat de l’ONU (Giec), mettant en garde contre des risques accrus au-delà de ce seuil.
Notre planète brûle et cette fois il n’y a plus le choix: nous devons changer nos habitudes vite et drastiquement. Les experts climatiques du Giec ont publié leur dernier rapport. Le document s’apparente à un message d’urgence et un rappel à l’ordre. Il faut absolument limiter la hausse de la température sur la terre à 1 degré et demi. Autrement, nous allons droit à la catastrophe…
« Chaque petit accès de réchauffement supplémentaire compte, d’autant que passer 1,5°C accroît le risque de changements profonds voire irréversibles, comme la perte de certains écosystèmes », explique Hans-Otto Pörtner, co-président de cette session du Giec qui a réuni chercheurs et représentants des Etats toute la semaine dernière en Corée du sud.
A quoi faut-il s’attendre?
Une augmentation d’1,5°C signifierait des vagues de chaleur dans la plupart des régions. Les jours chauds vont croître à peu près partout, en particulier dans les Tropiques — zone sensible car encore épargnée par les variations.
Les précipitations liées aux cyclones gagneront en intensité. Le niveau des mers, si l’on s’en tient à +1,5°C, aura gagné 26 à 77 cm d’ici à 2100, selon les projections. A +2°C ce serait 10 cm de plus, soit jusqu’à 10 millions de personnes supplémentaires affectées.
A long terme, l’instabilité de la calotte Antarctique et/ou la perte de celle du Groenland pourraient être déclenchées vers +1,5/2°C, faisant grimper les mers de plusieurs mètres sur les siècles ou millénaires à venir.
L’impact sur les espèces sera moindre à 1,5°C: moins de feux de forêts, de perte de territoires, d’espèces invasives… A +1°C, 4% de la surface terrestre change d’écosystème, à +2°C ce sera 13%. 1,5 limiterait l’acidification de l’océan (liée aux concentrations accrues de CO2), qui menace la survie d’espèces, poissons, algues etc. et avec elle les services rendus à l’homme (pêche, pharmacopée…).
À 1,5, l’Arctique connaîtra un été sans banquise par siècle, ce sera un par décennie à +2.
La baisse de productivité du maïs, du riz ou du blé sera plus limitée à +1,5° qu’à 2, de l’Asie du sud-est à l’Amérique latine, dit encore le rapport, qui décrit aussi des risques accrus pour la ressource en eau, la sécurité alimentaire, la santé.
Que faut-il faire en priorité?
Il faut faire décliner les émissions de CO2 bien avant 2030 et fortement (-45% d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010), pour ensuite arriver, vers 2050, à une « neutralité carbone »: c’est-à-dire cesser de mettre dans l’atmosphère plus de CO2 que l’on ne peut en retirer.
« Neutralité » implique de ne plus garder que les émissions « résiduelles », pour les secteurs ne pouvant s’en passer (aviation par exemple). Ce surplus de CO2 devra être pompé (ce sont des « émissions négatives »). Les autres GES (méthane, HFC, carbone suie…) seront à réduire aussi, bien que moins prioritaires que le CO2 car moins persistants.
Ce recul massif d’émissions nécessaire exigera « une transition rapide et de grande portée en matière d’énergies, d’usage des sols, de transports, bâtiment et systèmes industriels », un mouvement « sans précédent » car impliquant tous ces secteurs à la fois.
Adieu mazout et gaz
Les énergies renouvelables devraient passer de 20 à 70% de la production électrique au milieu du siècle, la part du charbon serait réduite à poussière, la demande d’énergie devra baisser, l’efficacité énergétique croître…
L’industrie devra réduire ses émissions de CO2 de 75-90% d’ici 2050 par rapport à 2010 (comparé à 50-80% pour 2°), les transports passer aux énergies bas carbone (35-65% en 2050 contre moins de 5% en 2020).
Selon le rapport, quelque 2.400 mds de dollars d’investissements annuels seront nécessaires entre 2016 et 2035 pour la transformation des systèmes énergétiques, soit 2,5% du PIB mondial. Un coût qu’il faut mettre en regard avec le coût, bien plus élevé, de l’inaction, soulignent les scientifiques.
rtl.be
La part du charbon, réduite à la poussière, un beau jeu de mots …
Je vais en parler aux habitants de Bargny, ça va les faire rire…
Je dis ça, mais tout le pays est concerné.