IL FAUT REBOISER LE SÉNÉGAL
LE REBOISEMENT, LA SEULE ALTERNATIVE
l’urbanisation galopante source de dégradation des forets
Le Sénégal a célébré la Journée nationale de l’arbre hier, dimanche 5 août. Dans la région de Thiès, c’est la commune de Sandiara (département de Mbour) qui a abrité les activités marquant cette journée mais aussi le point de départ de la campagne de reboisement. Un accent particulier a été mis sur l’arbre parrain, le prumier d’Afrique ou beer en wolof, de son nom scientifique sclérocarya birrea ou ariten en langue sérère.
Le Commandant Ndary Diaw, chef du Service régional des Eaux et Forêts de Thiès a loué les vertus du beer à travers les multiples usages de l’écorche, des fruits, des feuilles et des racines de cette essence végétale. Il est revenu sur l’importance de l’arbre en milieu urbain et péri urbain, tout en insistant sur la notion de forêt urbaine.
Dans son discours, il a pointé du doigt la dégradation des massifs forestiers dans les départements de Thiès et Mbour, du fait de l’expansion démographique et de l’urbanisation galopante, entrainant une forte pression foncière en repoussant le couvert végétal. Par conséquent, le Commandant Ndary Diaw voit, à travers ce développement, une menace pour les formations forestières. La politique de reboisement et de gestion durable des formations végétales reste, pour lui, un élément à intégrer dans les plans d’urbanisme pour assurer un développement des villes, tout en faisant face aux péjorations liées aux changements climatiques. Il a illustré ses propos en prenant l’exemple sur des poumons verts, le Central Park de New York et le parc de Hann au Sénégal. Il a rappelé aussi la production de deux millions de plants de la pépinière de Thiès.
Le docteur Serigne Guèye Diop, le maire de Sandiara, s’est appesanti sur le reboisement de la route nationale traversant sa commune, des écoles et des espaces publics. Il a expliqué toute l’attention que sa commune porte sur l’importance des espaces verts, avec la définition d’une politique de ville verte et propre disposant de jardins et de parcs.
Samba Niébé BA/sudonline.sn
Le reboisement d’espaces dans des villes, serait une bonne initiative… Problème d’eau et d’arrosage à voir ???
Le reboisement dans le rural, se heurte, comme dans le projet de la Ceinture Verte, aux troupeaux errants qui bouffent tout, surtout les pousses des jeunes arbres ou jeunes plantes, chaque année… Autre problème, plus complexe ???
Il existe au Sénégal une variété d’acacia qui produit des petites fleurs jaunes, mais dont je ne connais pas le nom. Ces arbres nécessitent d’être protégés lorsqu’ils sont petits contre les chèvres et les bœufs, mais ils grandissent très vite, 5 mètres de haut en trois ans et 8 à 10 mètres en 5 ans. Plantés à l’hivernage et arrosés la première année, ils poussent ensuite sans aucun apport d’eau. Et, cerise sur le gâteau, les feuilles sont pérennes. Comme d’habitude, les solutions faciles sont là, à portée de main, mais sans la volonté politique ou sans l’application des consignes, on ne progresse pas. Le seul vrai problème au Sénégal, pays dont tout le monde dit qu’il bénéficie d’atouts exceptionnels dans bien des domaines, le seul vrai problème disais-je, c’est l’immobilisme qui gangrène le pays.
L’immobilisme, oui, c’est bien çà. Il ne suffit pas de dire « on va faire », il faut faire… mais c’est toujours plus tard… Inch’Allah ! ou pas du tout ! Comme la protection des plages de Saly, dont les travaux devaient commencer mi-juillet 2018, reportés à octobre ou aux calendes grecques… Hélas, trois fois hélas…